Soutenance de thèse de Anna FRIEDLER

Ecole Doctorale
Sciences de la Vie et de la Santé
Spécialité
Biologie-Santé - Spécialité Recherche Clinique et Santé Publique
établissement
Aix-Marseille Université
Mots Clés
differences de genre,arbovirus,dengue,zika,modèle socioécologique,intersectionnalité,
Keywords
gender gaps,arbovirus,dengue,zika,socioecological model,intersectionality,
Titre de thèse
Perspectives socioécologiques et socioculturelles sur les différences sexuelles dans les infections à arbovirus
Socioecological and sociocultural perspectives on gender differences in arboviral infection
Date
Jeudi 14 Septembre 2023 à 14:00
Adresse
Faculté de Médecine de Marseille 27, Bd Jean Moulin 13005 Marseille
Salle de visioconférence
Jury
Directeur de these M. Jocelyn RAUDE Aix Marseille Université
Rapporteur Mme Alice DESCLAUX Institut de recherche pour le développement (IRD)
Rapporteur M. Paulo PEITER Ecole Nationale de Santé Publique (Brésil)
Examinateur M. Patrick PERETTI-WATEL Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM)
Examinateur M. Daniel BLEY Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
Examinateur M. Claude FLAMAND Institut Pasteur de Guyane
Président Mme Tamara GILES-VERNICK Institut Pasteur

Résumé de la thèse

Cette thèse explore les déterminants structurels des différences de genre dans les épidémies d'arbovirus, tant en termes d'infection que d'impacts différenciés selon le genre. Les écarts de genre surviennent chez les hommes et les femmes dans différents contextes, les femmes étant plus susceptibles de subir des conséquences socioculturelles et socioéconomiques négatives. Des revues ont établi la prévalence des écarts de genre et le contexte structurel plus large de la dynamique du genre. Les travaux sur le terrain en Guyane française (écarts de genre) et au Pérou (pas d'écarts) ont utilisé des entretiens semi-structurés avec des hommes et des femmes. Les rôles de genre normatifs et les écologies locales spécifiques exposent les femmes à un risque accru d'arbovirus, tandis que les hommes sont plus à risque de maladies parasitaires. Les conditions socioéconomiques, politiques et urbaines conditionnent également les écarts de genre. Ces rôles ont des implications sociales et économiques pour les individus, ainsi que pour les interventions en santé publique. Les femmes jouent un rôle de gardienne, tandis que les hommes évitent les soins pour des raisons socioculturelles et économiques. Il est donc nécessaire de déconstruire les disparités de genre de manière structurelle et intersectionnelle pour réduire les inégalités de santé dans les épidémies d'arbovirus.

Thesis resume

This thesis explores the structural determinants of gender differences in arboviral epidemics, both in terms of gender differences in infection and broader differential impacts by gender. Gender gaps in infection occur for both men and women in different contexts, with women more likely to experience negative sociocultural and socioeconomic consequences during epidemics. Rapid and scoping reviews established the prevalence of gender gaps as well as the broader structural context of gender dynamics in arboviral epidemics. Fieldwork in areas with (French Guiana) and without (Peru) gender gaps was undertaken using a qualitative comparative approach in the form of semi-structured interviews with men and women, employing a sex and gender as well as socioecological framework to interpret results. Both normative gender roles and specific local ecologies of work environment by gender predisposed women to greater arbovirus risk in some environments, whilst male roles often placed men at greater risk of parasitic diseases such as leishmaniasis and malaria. Intersections with socioeconomic conditions, local political dynamics and patterning of urban ecology further conditioned the occurrence of gender gaps. Additionally, these roles had implications for both individual social and economic burdens and public health interventions, with women playing a gatekeeper role at the domestic and community level and men more likely avoid seeking care for sociocultural and economic reasons. Consequently, approaches that deconstruct gender disparities structurally and intersectionally rather than merely at the individual or community level are needed to reduce differential health inequities in arboviral epidemics.